La guerre des chiffres entre la police et les organisations syndicales est au mieux de sa forme. Selon le ministère de l’Intérieur, 95 000 personnes ont battu le pavé ce 1ᵉʳ octobre au sein des 250 manifestations organisées en France. La CGT annonce le chiffre de 170 000.
Contrairement à l’exemplaire mouvement contre la réforme du système de retraite, l’intersyndicale n’était pas au rendez-vous. La CFDT, FO, la CFE CGT, la CFTC et l’Unsa avaient jugé que le moment n’était pas venu pour revendiquer dans la rue. Seuls à la manœuvre : la CGT, la FSU, Solidaires et des syndicats étudiants et lycéens.
Le social au centre des débats
Au final, Sophie Binet, secrétaire nationale de la CGT, estime que cette mobilisation était « à la hauteur de ce type de journée d’action ». Elle a raison quand on compare avec la manifestation pour les salaires de 2023 : 92 500 selon la police, 200 000 selon les syndicats. Surtout, cette journée était l’occasion de remettre la question sociale au centre des débats au moment où le Premier ministre Michel Barnier prononçait son discours de politique générale devant les députés.
Partout, les manifestants ont défilé sur des slogans réclamant une hausse des…