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Chaux et Dolomies – Réty (Hauts-de-France)

Une grève lancée chez le plus gros producteur français de chaux

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Mise à jour le 4 octobre 2024
Temps de lecture : 3 minutes

On peut être leader de l’industrie de la chaux ; posséder l’usine la plus importante de France avec 700 000 tonnes de chaux produites par an ; être en pointe dans les projets de décarbonation ; héritier de la vieille famille Lhoist, des industriels belges qui ont émergé en 1889… On peut être tout cela et, en même temps, de sacrés gougnafiers !

Sanctions, mépris du personnel

L’usine de Réty, sur la Côte d’Opale, s’apprête à connaître des modifications importantes qui l’amèneront à produire, d’ici à la fin de la décennie, une chaux totalement décarbonée. Il s’agirait d’une première mondiale. Un progrès. Est-ce cette perspective qui a amené la direction à modifier ses méthodes de gestion du personnel, mais là dans un sens régressif ?

On ne sait, mais les faits sont là.

« Le personnel est menacé de sanctions en permanence. Une erreur banale… une sanction  ! Un accident du travail… une sanction ! La direction nous a collé de nouveaux responsables qui n’ont rien à faire à la production, mais qui pistent tout le monde. On va même jusqu’à nous prendre en photo au travail ! ».

Grève de la production

Bernard Gilsoul, délégué syndical CGT, en a marre. Comme les 70 salariés du secteur qui y travaillent, il est attaché à Chaux et Dolomies. Mais la direction reste sourde aux alertes lancées par les syndicats. Un préavis de grève, avec arrêt de l’outil de production a donc été lancé, d’une durée « illimitée », donc reconductible en l’absence de dialogue. Un souci dans ce type d’industrie où rien ne peut être arrêté, un peu comme dans les hauts-fourneaux de la métallurgie.

Et extension des revendications

Le mécontentement provoqué par la direction et la hiérarchie, s’il portait d’abord sur l’ambiance oppressive créée par celles-ci, a fait éclore d’autres revendications.

À la demande de l’arrêt des sanctions et le retrait de celles déjà prises s’ajoute la demande de remise en bon état général de l’outil de travail. Au moment où la direction et les patrons de Lhoist présentent au monde entier l’image d’une entreprise innovante, ce sont ceux qui utilisent quotidiennement l’outil de travail — les ouvriers – qui pointent les dégradations de celui-ci.

La CGT en a profité, après discussion avec le personnel, pour revendiquer une augmentation de 5 % des salaires, de l’ensemble des primes liées aux conditions de travail et d’astreinte, ainsi que des paniers de jour et de nuit.

La CGT demande aussi le versement de la Prime de Partage de la Valeur que peut verser toute entreprise ayant signé un accord d’intéressement ainsi que des jours de congés supplémentaires en fonction de l’ancienneté, soit 1 à 5 jours de plus entre 10 et 30 ans de présence dans le groupe.

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