Comment qualifier autrement l’ordre donné à une douzaine de cars de Police et de CRS, accompagnés des sapeurs-pompiers, d’intervenir à la SIB pour déloger quelques grévistes qui occupaient le parking de l’entreprise. Et ceci au moment même où, benoitement, le sous-préfet organisait une réunion dite de négociations entre le patron et ses ouvriers.
Un traquenard pour duper les salariés
« La veille le sous-préfet avait signifié qu’il était en possession d’une décision de justice qu’il ne pouvait faire autrement qu’appliquer en tant que représentant de l’État. La CGT avait négocié, en perspective de la réunion de vendredi qui s’annonçait cruciale, un passage de trois camions. »
Bruno Arnoult, secrétaire de la section du PCF de Boulogne/Mer venu soutenir les syndicalistes a donc été estomaqué d’apprendre que pendant ce que le représentant de l’État et le patron présentaient comme une négociation, les grévistes étaient chassés et menacés d’une amende de 500 € par personne s’ils persistaient dans leur action.
Ceux qui se réjouissaient de la décision de Bruno Retailleau de renforcer les moyens de Police sur la Côte d’Opale savent aujourd’hui à quoi ils servent vraiment. En tout cas,…