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THICHA SATAPITANON/shutterstock
Mobilisation nationale le 4 juin

Pour les métiers de l’humain, la coupe est pleine !

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Luttes Manifestation Santé

L’ensemble des organisations, salariés et établissements sanitaires et médico-sociaux, qui manifestaient le 14 mai dans les Hauts-de-France répondra-t-il à l’appel à une mobilisation nationale des métiers de l’humain le 4 juin prochain ?

Dans ce secteur de 30.000 établissements et de près de 200.000 salariés, on est peu habitué à faire grève et manifester.

« Si je fais grève, je sais que c’est une personne fragile dont j’ai la charge qui ne sera pas soutenue ce jour-là. Ça bloque ! » expliquait une auxiliaire de vie du Boulonnais.

Cela dit, la coupe est pleine face aux diminutions budgétaires de l’État, aux statuts et qualifications peu ou mal reconnus, aux salaires ridicules.

Des contradictions à dépasser

Difficultés supplémentaires pour les salariés, leurs « patrons » sont des associations à but non lucratif et à l’affichage social revendiqué.

Paradoxe rare lors des récentes manifestations, les salariés et les directions des établissements, soutenus par leurs « patrons » revendiquaient ensemble des moyens d’État à hauteur des besoins et la satisfaction des revendications des salariés… que les mêmes employeurs ne satisfont pas faute de moyens d’État.

En gros, les associations doivent faire supporter aux salariés les conséquences des budgets gouvernementaux en réduction pour qu’à l’autre bout de la chaîne, des patients et usagers en situations difficiles soient aidées au minimum.

Progrès dans les négociations

À l’intérieur du mouvement, il s’agit donc de gérer ces contradictions apparentes.

Première avancée toute récente reconnue par la CGT : la fédération Axess a présenté deux propositions d’accord aux syndicats pour revaloriser les salaires dans la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale (Bass) et définir les modalités d’une négociation vers une convention collective unique (CCUE). Malgré tout, ce « changement dans l’attitude des employeurs » ne fait pas accepter leurs propositions par la CGT et FO.

Un changement qui doit sans doute beaucoup aux dernières mobilisations du 4 avril, du 14 mai et à l’appel à un mouvement national le 4 juin. Justement, le jour de la prochaine réunion de négociations salariales dans la branche associative, sanitaire, sociale et médico-sociale.

Amplifier le rapport de force

« Après la grève du 4 avril, tapons plus fort le 4 juin  ! » un mot d’ordre lancé, notamment, par la Commission de mobilisation du travail social d’Île-de-France.

« L’enjeu est de taille et le rapport de force doit s’amplifier », écrivent les militants qui espèrent faire « plier les dirigeants qui veulent écraser nos droits et la solidarité pour en faire un business lucratif ». Ils déplorent également que « sous l’étiquette de l’inclusion, des places d’accompagnement sont supprimées en psychiatrie, dans le champ du handicap, dans la protection de l’enfance ». Un scandale qu’ils entendent dénoncer les 27 et 28 juin à Lyon lors des Assises de la protection de l’enfance.

La pression à exercer sur le pouvoir est d’autant plus nécessaire que la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités a exigé des partenaires sociaux qu’ils signent un accord sur la revalorisation des bas salaires, avant la fin juin, dans la perspective d’une future convention collective unique et étendue (CCUE).

Nouvel ukase d’un gouvernement qui met le feu puis demande qu’on l’éteigne...

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