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Collectif des Métiers de l'Humain en danger

L’humain d’abord au cœur de leur lutte

Accès libre
Mise à jour le 5 juillet 2024
Temps de lecture : 3 minutes

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Luttes Manifestation

En France, le secteur privé non lucratif sanitaire, social et médico-social comptait 1.158 million de salariés en 2022, répartis dans 37.700 établissements et services, soit une masse salariale de près de 29,5 milliards d’euros (Source).

Elles et ils – même si les femmes sont plus nombreuses – n’ont pas l’habitude de manifester collectivement pour leurs revendications, même salariales.

2.000 manifestants dans les Hauts-de-France

Pourtant, ce 14 mai 2024, 2.000 d’entre elles occupaient les ronds-points et entrées des villes d’Arras, Lens, Béthune, Saint-Omer, Boulogne-sur-Mer, Calais et Lille.

Pas l’habitude, donc pas assez de tracts pour informer les passants et automobilistes -« pas grave, la prochaine fois, on saura » — mais un accueil chaleureux de la population, y compris de celle qui fut prise dans les quelque 265 km de ralentissement provoqué par le défilé de 650 véhicules.

On a pris l’habitude — depuis la pandémie de Covid surtout – de voir les personnels de santé manifester  ; on connaît tous plus ou moins l’ampleur des dégâts de décennies de politiques antisociales qui créent déserts médicaux et provoquent des dégâts dans le système de santé publique.

Primes, salaires, dotations en baisse…

Mais ici, l’État en rajoute. Les personnels de ce secteur associatif, parallèle au service public et qui relève de l’administration de la Santé, ne sont dans les faits pas considérés comme en faisant pleinement partie.

Toute une partie des personnels se voit donc exclue du bénéfice des primes du Ségur de la Santé, un grand nombre de salariés est victime de bas salaires, parfois inférieurs au Smic que les gestionnaires associatifs doivent compenser par des primes…

Un truc à la limite du bidouillage qui ne satisfait ni les salariés, ni les directions, comme le confirme la directrice-adjointe d’une IEM [1] de l’association Cazin-Perrochaud, manifestant avec le directeur, leurs salariés et ceux de La Vie active à Boulogne.

Même analyse de Benjamin Vasseur, chargé de la communication de l’action, qui souligne la baisse des dotations, les bas salaires, les conditions de travail qui se dégradent, donc le danger de ne plus répondre aux besoins des personnes fragiles dont les associations ont la charge. Autant de manques qui font autant de revendications.

Ce n’est qu’un début…

Aujourd’hui la coupe semble être pleine. C’est la seconde fois en un an que ces associations et leurs personnels manifestent  ; « mais cette fois, c’est plus organisé et nous allons poursuivre » (B. Vasseur).

C’est tout ce qu’on leur souhaite en espérant qu’un jour les personnels des services publics de Santé et du secteur associatif se retrouvent, ensemble pour défendre leurs intérêts communs et les nôtres, nous qui avons été, sommes ou serons leurs patients et usagers.

Collectif des métiers de l’humain en danger

Notes :

[1Institut d’Education Motrice

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