Dans la métropole lilloise, par exemple, ils sont environ 200 salariés regroupés ce vendredi matin 7 février devant l’entrepôt Lidl de la Chapelle-d’Armentières, l’un des 26 en France. Le feu des palettes a du mal à les réchauffer, alors que le thermomètre ne dépasse pas les 4 degrés. La température est à l’image du climat social qui règne dans l’enseigne de distribution allemande qui s’est développée en France à partir du milieu des années 1990. Sur la pancarte brandie par un syndicaliste, on peut lire : « On est mal Patron ! »
Ce n’est pas nouveau. Si les bas prix font la réputation du groupe, les mauvaises conditions de travail ne sont pas en reste. L’évolution du modèle de « hard discount » vers une meilleure qualité et une modernisation des magasins n’a pas amélioré la vie des salariés, bien au contraire.
L’arme de la grève a bien sûr été utilisée à plusieurs reprises, notamment à l’occasion de conflits locaux. Mais cette fois, l’enseigne vit un épisode inédit avec une grève déclarée « illimitée » sur le territoire national et déclenchée, pour la première fois, par une intersyndicale composée de la CFDT (majoritaire), de la CGT, de FO, de la CFTC et de la CFE-CGC. Seul le…