Le groupe d’experts sur le Smic a rendu son verdict : aucun coup de pouce, uniquement la hausse mécanique prévue par la loi. Résultat : +1,4 % au 1ᵉʳ janvier 2026, à peine un peu plus que l’inflation attendue.
Un rapport qui acte la modération salariale
L’argument avancé tient en une formule devenue rituelle : « ralentissement du marché du travail ». Autrement dit, dans leur logique, augmenter le Smic mettrait en danger les embauches dans les secteurs à bas salaires.
Ce discours, reconduit année après année, s’inscrit dans une trajectoire politique plus profonde : depuis 2012, aucun gouvernement n’a accordé une revalorisation discrétionnaire du Smic. La hausse automatique protège à peine du recul du pouvoir d’achat, mais elle ne compense ni l’explosion des loyers, ni la montée continue des dépenses contraintes.
Conséquence directe, un salarié au Smic vit aujourd’hui plus difficilement qu’il y a quinze ans, une réalité que les statistiques lissent mais que la vie quotidienne rappelle brutalement.