Spécialisée dans la fabrication de papier « spéciaux parchemin » sulfurisés, l’entreprise, plus que centenaire, emploie 117 salariés qui se retrouvent à la rue.
La fermeture, un choix stratégique
Pour la direction du groupe finlandais, c’est la surcapacité en parchemin (12.000 tonnes à Bousbecque) et une concurrence accrue qui la pousse à centraliser la production de papier parchemin à son usine de Saint-Séverin (Charente) « afin d’assurer l’avenir et la compétitivité à long terme des activités de spécialité ».
Bousbecque n’est pas la seule usine du groupe à être liquidée en France puisqu’en juillet 2023, c’est sa papeterie de Stenay (Meuse) qui était vendue au fonds allemand Accursia Capital.
En gros, pour accroître ses profits, un groupe capitaliste utilise comme d’habitude les salariés comme variable d’ajustement. Car Ahlstrom se porte bien.
Leader mondial dans la combinaison des fibres en matériaux de spécialité durables, son marché est en expansion car répondant aux besoins nouveaux créés par les politiques environnementales. Ahlstrom touche cinq marchés en pleine croissance et distinctifs : la filtration, l’alimentation et l’emballage des consommateurs, les soins de santé, les matériaux de construction et les matériaux techniques. Ses ventes nettes en 2023 s’élevaient à 3 milliards d’euros.
À Bousbecque, 7 salariés ont déjà eu recours à une clause de départ anticipé et une centaine se retrouvera accompagnée de la cellule de reclassement une fois licenciés.