Quelques jours avant le mouvement des cheminots, le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, s’exprime dans la Tribune Dimanche pour vous demander de « rester du côté des Français ». Que vous inspire cette réflexion ?
Jérôme Declercq : M. Farandou a l’air de découvrir notre profession. Les cheminots ont toujours été du côté des Français, même quand il y a des grèves interprofessionnelles. D’ailleurs, il le reconnaît lui-même quand il rappelle notre engagement pendant les Jeux olympiques de Paris et pendant la crise du Covid.
Dans le cas présent, il craint une grève « longue et dure » qui empêcherait les Français de « rejoindre leur famille pour fêter Noël. Surtout au moment où la France connaît une situation économique compliquée avec des plans sociaux (…) et des emplois menacés. »
J.D : Ce ne sont pas les syndicats de cheminots qui font les calendriers. Nos revendications portent sur la privatisation de Fret SNCF, sur la mise en concurrence du TER Hauts-de-France à partir du 15 décembre et sur des sujets récurrents comme l’entretien des infrastructures. Concernant le fret, et la liquidation de Fret SNCF, il refuse le moratoire que nous demandons. Il se réfugie derrière le…