Aline, avec ses plus de 20 ans d’ancienneté sur le site sidérurgique de Dunkerque, est menacée de licenciement. C’est le sens de la convocation qu’elle a reçue le 12 septembre. Décrite par ses collègues et la CGT comme une personne connue pour sa bonne humeur et son professionnalisme, elle est employée au service informatique de l’entreprise. Il lui serait reproché, selon la Direction des ressources humaines, de ne pas avoir suivi une formation spécifique (« compliance ») sur le PC interne.
Elle ne serait pas la seule dans ce cas, mais, souligne le secrétaire CGT d’AMF Dunkerque, Gaëtan Lecocq, « elle est la seule syndiquée dans son service. Elle est aussi secrétaire adjointe du syndicat CGT et elle est la seule à être convoquée. Il fallait visiblement faire un exemple. »
Le syndicat voit dans cette convocation une « attaque syndicale, sexiste et mesquine. Et il s’interroge : « la direction prépare-t-elle le terrain pour annoncer des saloperies ?? Essaye-t-elle de museler la CGT AMF Dunkerque ? »
Selon le syndicat, les pressions patronales se multiplient ces derniers temps. Or, le contexte économique et social n’est pas bon et la CGT le dénonce depuis des mois. Liberté Actus en a largement fait état depuis le mois d’août en relayant notamment les informations concernant le désengagement de Mittal des sites français et son manque d’investissement.
Dernièrement, le 23 novembre, on apprenait de la bouche du ministre délégué chargé de l’industrie que le sidérurgiste a décidé de retarder son projet d’acier décarboné à Dunkerque malgré une aide conséquente de l’État (850 millions d’euros sur un investissement prévu d’1,8 milliard d’euros). En alertant, la CGT souligne vouloir « sauver notre usine et nos usines en aval. »
Ce mercredi 18 décembre, le syndicat donne rendez-vous à 16 h 30, avant la convocation d’Aline, devant les grands bureaux de Dunkerque, afin d’apporter son soutien à la salariée.