Le tribunal de commerce de Lille lui accorde trois mois pour permettre “la cession partielle ou totale de l’entreprise", a indiqué la direction. En 2020, elle avait déjà connu un redressement judiciaire, puis un plan de continuation fin 2020.
"La baisse de consommation actuelle", "l’inflation impactant les produits de prêt-à-porter et les charges en hausse, notamment sur les loyers ou l’énergie" ont conduit l’entreprise à ces nouvelles difficultés, explique-t-elle.
En 2020, elle y ajoutait « les mouvements sociaux ». On voit aujourd’hui qu’ils n’y étaient pour rien !
Trop de lourdes charges d’exploitation…
L’entreprise, à qui il arrive de fermer des magasins sans trop en parler, comme au Pôle 430 de Wittenheim, dans la banlieue de Mulhouse (Alsace) en décembre 2023, a pris du retard dans son développement de commerce en ligne, à l’instar de Pimkie.
C’est le point de vue du Président de la Chambre de commerce qui rappelle que ses concurrents réalisent au moins 34 % de leurs ventes par Internet contre 3 % à 4 % pour les magasins traditionnels qui supportent de lourdes charges d’exploitation (personnels, magasins…).
Victime du système
En clair, la bonne solution pour « l’entreprise » – à ne pas confondre avec les salariés et les clients – serait de contribuer à développer le système qui l’a conduit à la liquidation. Illustration parfaite d’un système cannibale, le capitalisme qui ne trouve sa survie que dans la fuite en avant, broyant ses salariés et les familles qui ont nourri son insatiable appétit.
Crée en 1882 par Jean-Louis Devianne, l’entreprise éponyme a traversé les siècles « en affirmant et en renforçant ses valeurs fondamentales » clamait-elle.
La concurrence libre et faussée qui prévaut n’en a eu cure.