Le rideau ne tombe pas encore sur le « conclave » des retraites. Ce processus de concertation entre partenaires sociaux, lancé pour tenter de sauver les meubles après la réforme passée en force de 2023, s’offre une ultime journée de débat le 23 juin. Une rallonge in extremis, au goût amer pour les négociateurs. Le patron du Medef, Patrick Martin, s’est déclaré « très réservé » quant à la participation de son organisation, dénonçant une réforme « détricotée à bas bruit » et des concessions jugées unilatérales.
Plus rien ne bouge
Depuis le 27 février, la valse des réunions n’a pas permis de dépasser les lignes rouges. Les principaux points de blocage restent la prise en compte de la pénibilité, les départs anticipés pour les carrières longues, et surtout l’abaissement de l’âge de départ à la retraite. Des avancées ont été esquissées, notamment sur les carrières des femmes et un embryon de compte pénibilité. Mais les syndicats pointent un effort déséquilibré, alertant que ce sont les retraités et les futurs retraités qui en paieraient le prix. « Le compte n’y est pas », tranche Christelle Thieffinne (CFE-CGC). Quant à la CFTC, elle n’exclut pas de boycotter l’ultime session. La CGT…