Déjà en 2016, à une question concernant la revalorisation des pensions de retraite, les organisations syndicales de retraités reçues au Ministère des Affaires sociales s’entendaient répondre « Comme les autres allocations sociales, les pensions ne seront pas augmentées cette année. »
Fallait-il comprendre que les pensions se transforment progressivement, aux yeux des décideurs, en simples allocations sociales soumises aux aléas économiques et au bon vouloir des gouvernements ? C’est, en tout cas, l’orientation qui semble se dessiner depuis 1993 pour le régime général et depuis 2003 pour la fonction publique. Quand, d’une évolution liée à l’évolution des salaires ou à l’indice fonction publique, nos pensions passent à une évolution liée à celle des prix.
Le statut de retraité
Cette situation pose, sur le fond, la question du statut du retraité et de sa pension.
Notre système de retraite est basé sur la répartition et la solidarité intergénérationnelle. Il n’existe pas de « caisse » dans laquelle chaque travailleur accumulerait des cotisations pour se constituer sa propre retraite. Les cotisations versées aujourd’hui par les actifs servent à payer les pensions des retraités…