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Mobilisations au TER-Hauts-de-France

100.000 voyageurs pénalisés par la droite et la SNCF

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Mise à jour le 27 septembre 2024
Temps de lecture : 4 minutes

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Emploi

Depuis trois ans, dans les Hauts-de-France, les usagers de la SNCF subissent les effets néfastes de la politique de réduction des coûts décidée par la droite.

En 2021, la SNCF décidait la réduction des horaires d’ouverture des guichets des gares de Douai, Valenciennes, Béthune, Lens, Calais Ville, Calais, Fréthun, Dunkerque et Boulogne. Une décision qui entraînait la suppression de 17 postes de travail avant le transfert de ces gares au Train Express Régional Hauts-de-France (TER-HDF).

L’air de rien, ces modifications engendraient des difficultés sans nom pour les cent mille voyageurs quotidiens du réseau, aux deux tiers pour le travail.

En clair, la SNCF est passée d’une ouverture de 6h à 20h, heures de présence massive des usagers, à l’ouverture durant leur absence, de 09h à 17h lorsqu’ils sont au travail.

Ça paraît imbécile… ça ne l’est pas. C’est juste calculé pour réaliser des économies sur le dos du service rendu aux « clients ».

Faux recul, vraie aggravation

Depuis ces décisions, les organisations syndicales ont multiplié les actions et la CGT recueillaient la signature de 27.000 usagers dans les gares tandis qu’au Conseil Régional les groupes de gauche et écologistes multipliaient les interventions.

De son côté, la SNCF engageait une analyse de ses décisions, « malhonnête » pour la CGT et Sud Rail, car réalisée sur les nouveaux horaires et pas quand les usagers sont présents  ; sans études des répercussions sur la charge de travail, la santé…

Le mécontentement est cependant tel que la Région a fini par le prendre en compte et, le 10 octobre 2023, votait un avenant à la convention TER de 3,247 millions d’euros pour la réouverture des guichets de 6h à 20h.

On pouvait croire le problème réglé.

Las, la direction de la SNCF a bien suivi… mais sans mettre le personnel nécessaire face aux usagers. Sur les 17 postes supprimés, 3 ont été réinjectés.

Le 26 août dernier, réunis en Comité Social et Économique (CSE) les syndicats apprenaient même de la direction que le problème était tel qu’elle envisageait de transformer tout l’accueil des usagers en mono-guichets.

Où est passé l’argent public ?

Dans le cadre de leurs démarches, la CGT et Sud-Rail rencontraient alors, le 9 septembre, les groupes d’oppositions de la gauche et des écologistes à la Région. Ceux-ci, engagés depuis deux ans dans cette bataille, ont immédiatement interpellé Xavier Bertrand, Président (de droite) de la Région.

Les élus n’y vont pas par quatre chemins : « c’est votre politique d’ouverture à la concurrence qui conduit la SNCF à réduire l’amplitude horaire de ces gares, à pousser ses agents à une polyvalence excessive et à réduire sa masse salariale afin d’être la plus “compétitive” possible. Nous devons sortir de ces logiques comptables. »

Ils demandent qu’ayant voté les crédits pour le retour à une amplitude horaire correcte avec réembauchage d’agents, Xavier Bertrand et Jérôme Bodel (directeur de TER-HDF) expliquent pourquoi le mono-guichet a été privilégié ? et aussi « Que sont devenus les 3,247 millions d’euros d’argent public affectés à cet objectif ? »

On attend bien entendu les réponses  ; mais sans attendre, les syndicats ont décidé d’alerter en intervenant publiquement.

Le 27 septembre prochain, dès 6h du matin, des actions seront engagées dans les gares avec l’objectif de créer un mouvement syndicats usagers qui fera reculer la politique de droite anti-usagers et anti-salariés.

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