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PLFSS 2026

Vers une marchandisation accélérée de la santé ?

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Santé Sécurité sociale Budget 2026

Parmi les mesures phares de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 (LFSS), une tendance lourde se dessine : le transfert massif de remboursements de la Sécurité sociale vers les complémentaires santé. Ce basculement, présenté comme une optimisation des dépenses publiques, risque en réalité d’aggraver les inégalités d’accès aux soins et de fragiliser le modèle solidaire français.

Par Nicolas Pomiès, Vice-président de Mutuale, la mutuelle familiale

Un exemple emblématique : 1,5 million de personnes atteintes de diabète de type 2 sans insulinothérapie, actuellement couvertes à 100 % au titre de l’affection longue durée (ALD), vont perdre ce statut. Résultat ? Un reste à charge annuel de 315 euros par patient, désormais à la charge des complémentaires santé. Ce désengagement de l’État n’est pas isolé : il s’inscrit dans une série de mesures similaires touchant les fauteuils roulants, les transports sanitaires, ou encore certains dispositifs médicaux. La logique est claire : réduire la prise en charge universelle au profit d’une couverture segmentée, dépendante des moyens de chacun.

Mais le coup de grâce vient de la fiscalité. La Taxe solidarité additionnelle (TSA), une sorte de TVA déguisée sur les contrats d’assurance santé, passe à 16 % — une hausse de 2,05 points. Cette taxe, qui pèse sur les cotisations, menace directement l’équilibre des contrats responsables. Ces derniers, censés garantir un panier de soins minimum (hospitalisation, optique, dentaire, etc.) et encadrer les dépassements d’honoraires, voient leur attractivité s’effriter.

Pire, avec un…

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