Par Nicolas Pomiès, Vice-président de Mutuale, la mutuelle familiale
Un exemple emblématique : 1,5 million de personnes atteintes de diabète de type 2 sans insulinothérapie, actuellement couvertes à 100 % au titre de l’affection longue durée (ALD), vont perdre ce statut. Résultat ? Un reste à charge annuel de 315 euros par patient, désormais à la charge des complémentaires santé. Ce désengagement de l’État n’est pas isolé : il s’inscrit dans une série de mesures similaires touchant les fauteuils roulants, les transports sanitaires, ou encore certains dispositifs médicaux. La logique est claire : réduire la prise en charge universelle au profit d’une couverture segmentée, dépendante des moyens de chacun.
Mais le coup de grâce vient de la fiscalité. La Taxe solidarité additionnelle (TSA), une sorte de TVA déguisée sur les contrats d’assurance santé, passe à 16 % — une hausse de 2,05 points. Cette taxe, qui pèse sur les cotisations, menace directement l’équilibre des contrats responsables. Ces derniers, censés garantir un panier de soins minimum (hospitalisation, optique, dentaire, etc.) et encadrer les dépassements d’honoraires, voient leur attractivité s’effriter.
Pire, avec un…