Le Parti communiste français a présenté, lors de ses Universités d’été à Montpellier, les grandes lignes d’un ambitieux « Pacte pour la France », qui sera largement détaillé d’ici à la Fête de l’Humanité, en septembre prochain. Ce plan prévoit 500 milliards d’euros d’investissements sur cinq ans – soit 100 milliards par an – pour répondre aux urgences sociales et climatiques. Il s’accompagne d’une dénonciation virulente de l’accord douanier négocié entre la Commission européenne et les États-Unis.
Un plan d’investissement massif
Le Pacte pour la France repose sur une mobilisation des ressources financières disponibles dans les banques, à la Caisse des dépôts et auprès de la Banque centrale européenne, afin de permettre des prêts à taux zéro aux collectivités, aux entreprises et à l’État. Pour garantir cette orientation, le PCF propose la nationalisation d’une partie du secteur bancaire.
Mais il repose surtout sur une nouvelle bataille de la production, avec la reconstruction planifiée, cohérente et dirigée par l’État d’un écosystème industriel national.
Parmi les mesures phares : augmentation immédiate des salaires et des retraites, baisse des taxes sur les produits de première nécessité, réduction du prix de l’électricité, construction de 200 000 logements par an, déploiement de vingt nouvelles centrales nucléaires, investissement dans le réseau ferroviaire et embauches massives dans les services publics. Le parti entend ainsi répondre à la fois à la crise du pouvoir d’achat, à la précarité énergétique et à l’urgence écologique.
Une dénonciation de l’accord UE–USA
Fabien Roussel a également dénoncé avec force l’accord douanier entre l’Union européenne et les États-Unis, qu’il qualifie de « déclaration de guerre contre les peuples européens ». Selon lui, ce traité impose à l’Europe des achats massifs d’hydrocarbures et d’armements américains, bloque des centaines de milliards d’investissements et aligne les États européens sur les intérêts géostratégiques de Washington.
Il accuse cet accord de plonger l’Europe dans la récession, au profit des multinationales américaines, et de compromettre les objectifs climatiques en renforçant la dépendance au gaz de schiste. Le PCF y voit une offensive impérialiste qui menace la souveraineté nationale de la France. Le parti appelle à la saisine des parlements nationaux et à l’organisation d’un référendum en France pour rejeter ce traité.
Fabien Roussel a par ailleurs réaffirmé son soutien aux mobilisations syndicales et sociales des prochains jours.