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Les chiffres

Quand l’abrogation de la réforme des retraites coûte moins cher que le « blocage du pays »

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Mise à jour le 16 octobre 2025
Temps de lecture : 2 minutes

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Luttes Macron Retraites Budget 2026

Interrogé sur France 2 hier soir, le fugace Premier ministre Sébastien Lecornu s’est montré ouvert à rouvrir le dossier des retraites. Gouvernement et patronat commencent à calculer les frais de la crise politique ouverte par le passage en force de la réforme des retraites en 2023.

L’OFCE a chiffré le coût du blocage institutionnel depuis la dissolution de l’Assemblée nationale : 15 milliards d’euros. L’institution économique pointe le gel de l’emploi et la hausse de l’épargne. Entreprises et ménages se montrent plus prudents, ce qui a un impact négatif sur la production et la consommation.

Le blocage chiffré à 15 milliards d’euros

C’est sans compter la remontée des taux d’intérêt, qui alourdit les charges financières de l’État et des entreprises. L’OFCE ne chiffre pas non plus les journées de grève qui se font plus régulières : trois grèves interprofessionnelles lors d’une rentrée sociale, fait exceptionnel.

En comparaison, il se pourrait que l’abrogation des retraites coûte moins cher. Dans un rapport de février dernier, la Cour des comptes avait évalué une suspension à 13 milliards d’euros par an maximum en 2035. « Pas moins de 3 milliards d’euros », tempère l’ancien Premier ministre hier soir.

Un coût qu’Emmanuel Macron serait prêt à payer pour le « sujet le plus bloquant » ? « On aura bien du mal à dire qu’il ne faut pas qu’il y ait un débat », concède Sébastien Lecornu sur la télévision publique.

D’où la tentation, pour le camp présidentiel, de troquer une suspension temporaire du recul de l’âge de départ en retraite contre une nouvelle majorité gouvernementale.

Il serait bien inspiré d’écouter les pistes de financement des retraites proposées de longue date par les syndicats de salariés.

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