Un Eurogroupe a réuni hier les ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, avant la tenue aujourd’hui d’une réunion en format "Ecofin", qui rassemble tous les ministres de l’Union européenne. La décision sera finalement examinée pour approbation lors d’une réunion des ambassadeurs des Vingt-Sept le 24 juillet, avant une validation formelle le 26 juillet.
Pour le commissaire européen à l’Économie Paolo Gentiloni : "Il est clair qu’il y a un besoin d’ajustement budgétaire en France et dans les autres pays ayant une dette élevée". Et d’ajouter pour la France : "Bien sûr, nous sommes conscients des difficultés institutionnelles du pays” tout en jugeant "possible" et "nécessaire" de réduire les déficits publics, alors que les nouvelles règles budgétaires européennes entrent en vigueur cette année.
"J’attends de chaque État membre qu’il respecte nos règles budgétaires. Il est dans notre intérêt commun de maintenir la viabilité de notre dette publique. Tout futur gouvernement français devra également suivre ces règles", surenchérissait le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, avant le début de la réunion. D’ici au 20 septembre, les États membres devront transmettre à Bruxelles leurs "plans budgétaires et structurels nationaux à moyen terme", qui ont vocation à remplacer les programmes de stabilité. Une réalité que devra affronter le futur Premier ministre de notre pays, qui devrait être nommé dans les prochains jours par le président de la République, Emmanuel Macron.