Selon le parquet de Paris, l’enquête vise des prêts jugés « illégaux » de particuliers, des prestations surfacturées ou fictives et des demandes de remboursement d’État potentiellement frauduleuses. Bref, un système bien rodé de siphonnage de fonds publics.
Plutôt que d’apporter des clarifications, Jordan Bardella dénonce une « opération de harcèlement » et une atteinte au pluralisme. Comme si la justice devait fermer les yeux sous prétexte que son parti serait « premier de l’opposition ». Jean-Philippe Tanguy, lui, crie au complot du « Système ». Vieux réflexe lepéniste, faire diversion, hurler à la persécution, tout en prétendant incarner la probité.
Mais cette affaire ne sort pas de nulle part. Elle s’ajoute à une autre enquête du parquet européen sur des irrégularités financières au Parlement européen : 4,3 millions d’euros auraient été dépensés indûment entre 2019 et 2024. Deux enquêtes, un même fil rouge : une conception bien particulière de la gestion de l’argent public.