Rappelons d’abord l’essentiel : le patronat peut se réjouir, la baisse des cotisations sociales est maintenue. Créés pour diminuer le « coût du travail » sur les bas salaires, les allègements généraux ont été progressivement renforcés pour devenir, selon le gouvernement, un « puissant outil de soutien à l’emploi et à la compétitivité des entreprises ». Leur montant atteindra près de 75 milliards d’euros en 2026.
Avec encore moins de financement, toutes les branches de la Sécurité sociale devront donc réduire leurs prestations. Pour l’Assurance maladie, cela se traduira par un transfert croissant vers les complémentaires santé.
Un désengagement programmé de l’État
Le gouvernement prévoit une réduction du remboursement de certains médicaments — notamment les génériques et dispositifs médicaux — ainsi que de plusieurs soins : cures thermales, optique, et certaines dépenses liées aux affections de longue durée (ALD). Concrètement, cela entraîne une hausse du « reste à charge » pour les patients, c’est-à-dire la part…