Alors que grossit en France – et dans le monde, y compris en Israël – le mouvement pour la paix à Gaza et en Palestine, l’extrême droite témoigne de plus en plus ouvertement son soutien au gouvernement israélien d’extrême droite. Il est en cela conforté par les positions du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui semblent inspirer certains préfets.
Ceci n’est pas un drapeau LGBTQ...
On comprend mal que le préfet du Pas-de-Calais ait suivi la demande du député RN qui affiche ouvertement son ignorance et sa stupidité en arguant que l’action de la ville d’Avion est frappée du sceau de l’homophobie, en associant l’action pour la paix au drapeau LGBT.
Et de disserter sur les positions du groupe communiste d’Avion qui s’inscrit « dans cette longue tradition de soutien aux régimes totalitaires, homophobes, violents et sanglants ». Or, l’abruti de service (désolé, mais comment dire autrement) est tellement peu impliqué dans les luttes contre l’homophobie qu’il ne s’est pas aperçu qu’il s’agissait du drapeau arc-en-ciel pour la paix et non du drapeau LGBTQ, dont les couleurs sont moins nombreuses et inversées.
L’État sur la ligne du R.N. !!!
Son ex-employeur, Steeve Briois, maire d’Hénin-Beaumont, fait dans la même dentelle en proclamant, sous le même prétexte, que « ce groupe communiste est un ramassis d’antisémites notoires, d’homophobes assumés, d’élus violents et dangereux ».
On se demandait ce qui ressortirait de ce fatras d’injures et de stupidités, en n’oubliant pas qu’il y a peu, à Arras, les services du renseignement intérieur étaient intervenus, sans explications à ce jour, provoquant la censure du film Le Char et l’Olivier au cinéma Mégarama. Le Préfet a répondu à cette interrogation en poursuivant dans la même veine. Il a saisi en référé le Tribunal administratif qui lui a donné raison et exige le retrait de la banderole.
Riposte à Avion
Du côté de la municipalité d’Avion, on n’entend pas laisser faire et un rassemblement est prévu lundi 18 août à 18 h 30 sur le parvis de l’Hôtel de ville. De très nombreuses organisations de gauche et humanistes y ont déjà répondu en souhaitant que la banderole ou le mot d’ordre voyage partout et soit repris.
Jean Letoquart a rappelé que le message reprenait d’ailleurs la position officielle de la France, mais qu’il semble froisser en haut lieu depuis l’intervention de l’extrême droite. Cette dernière ne baisse pas les bras puisque vient d’être arrachée la banderole « Stop au génocide » des remparts d’Avignon et que des municipalités comme Annecy, Lyon, les Côtes-d’Armor ou Ivry-sur-Seine maintiennent leurs positions publiques pour la paix et la création d’un État palestinien.