Au-delà du verdict, c’est une stratégie politique de criminalisation des solidarités qui se trouve frontalement mise en échec.
Des accusations politiques déguisées en faits pénaux
Le 16 décembre 2025, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de Marine Le Pen, rendant définitive sa condamnation pour diffamation publique envers La Cimade. Les propos incriminés remontent à janvier 2022, en pleine campagne présidentielle, lors d’une interview sur BFMTV. Interrogée sur le rôle des associations à Mayotte, la dirigeante du Rassemblement national affirmait que certaines étaient « complices des passeurs », accusant explicitement La Cimade « d’organiser la filière d’immigration clandestine en provenance des Comores ».
Les juridictions ont suivi une ligne constante : ces déclarations ne relèvent pas de la polémique politique mais de l’imputation de faits pénalement répréhensibles, sans base factuelle. En confirmant l’arrêt de la cour d’appel de Paris de septembre 2024, la Cour de cassation a jugé que la liberté d’expression, même large pour une responsable politique nationale, ne couvre pas l’accusation publique de délits inexistants.
La sanction — 500 euros d’amende avec sursis — est…