L’ARAC rappelle qu’« on ne peut pas tricher avec l’histoire et la mémoire ». Son secrétaire général, Patrick Staat, insiste : on le doit « pour les jeunes générations qui ne doivent jamais oublier sa signification ».
Le Parlement européen à la pointe de l’anticommunisme
La boîte de Pandore avait été ouverte dès 2019, lorsque le Parlement européen adoptait une résolution sur « l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe ». À une large majorité, dans un quasi-silence, 535 élus votaient ce texte qui assimile fascisme et communisme.
Cette résolution constituait, pour l’ARAC, « l’aboutissement de la stratégie de révisionnisme historique prônée par l’Union européenne », créant un dangereux précédent.
La stèle varoise et les discours qui l’ont accompagnée confirment aujourd’hui cette inquiétude. « En fait, nous dit Patrick Staat, cette résolution cherchait à effacer la contribution décisive des communistes et des peuples de l’Union soviétique à la défaite du fascisme nazi. »
Derrière cette réécriture, l’effet recherché est clair : masquer les « causes profondes de la Seconde Guerre mondiale ». Pour le dirigeant de l’ARAC, « ceux qui l’ont votée portent une lourde responsabilité devant l’Histoire et, comme dans les années 30, font le lit du fascisme […], car son contenu ouvre la voie à l’interdiction des partis communistes, des forces progressistes et du mouvement syndical ».
Au-delà de ce texte, c’est toute une remise en cause de « notre héritage commun » qui s’opère, s’inquiète l’association. Cette simplification continue de l’Histoire se matérialise désormais par une stèle financée à plusieurs dizaines de milliers d’euros par la commune de Saint-Raphaël. Un symbole coûteux, destiné à jeter l’opprobre sur certains pour mieux réhabiliter d’autres.