Derrière la façade technocratique de ce traité, il s’agissait d’un choix de société. Défaire les conquis sociaux, empêcher tout retour en arrière et accélérer la désindustrialisation des nations. Face à cela, de nombreuses forces syndicales, associatives et politiques, PCF en tête, portaient une autre voix : celle d’une coopération entre nations souveraines.
Un vote trahi
Mais trois ans plus tard, en 2008, Nicolas Sarkozy, avec le soutien de la majorité parlementaire, imposait le traité de Lisbonne. Une copie à peine retouchée du TCE, ratifiée sans consulter les Français. Depuis ce jour, la méfiance à l’égard de l’Union européenne n’a cessé de grandir. Le NON de 2005 était un NON à cette architecture supranationale qui sacrifie l’industrie sur l’autel du libre-échange, qui lègue le marché de l’énergie au profit des actionnaires.
Aujourd’hui encore, une instance non élue comme la Commission européenne, dirigée par Ursula von der Leyen, dicte l’agenda politique des États. Politique étrangère, orientations économiques, planification…