C’est cette originalité qui fait la force de son intervention, dans un moment où dominent confusion, résignation et suivisme.
Un discours de classe dans une fête de combat
La Fête de l’Humanité 2025 n’a pas été qu’un moment festif. Elle a été traversée d’une colère palpable, une urgence sociale et une volonté farouche de débattre, de construire, d’agir. Le discours de Fabien Roussel, prononcé le 13 septembre, s’est inscrit dans cette dynamique. Il a salué la mobilisation du 10 septembre — 250 000 manifestants, plus de 1 000 grèves — comme un signal fort d’une jeunesse en mouvement, joyeuse et déterminée, malgré la répression policière.
Fabien Roussel a dénoncé la chute du gouvernement Bayrou comme un simple « fusible qui saute », sans changement réel. Le tableau électrique reste en place et, avec lui, les logiques d’austérité. Il a fustigé Emmanuel Macron, qualifié d’« ingénieur du chaos », et son successeur Sébastien Lecornu, vu comme une continuité sans rupture. Le discours a mis en lumière une France en crise : précarité, mal-logement, universités en faillite, casse industrielle, services publics sacrifiés sur l’autel de la rentabilité.