Ces révélations, venues d’un consortium de médias européens, confirment l’existence d’un réseau de corruption au cœur de l’appareil otanien. D’anciens cadres de la NSPA auraient vendu des informations confidentielles à des entreprises d’armement contre commissions occultes.
« Agents corrompus, industriels véreux, valises de billets »
En mai dernier, plusieurs perquisitions ont été menées au Luxembourg, en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse. Mais Washington a mis fin aux enquêtes visant les ressortissants américains, provoquant la colère de plusieurs capitales européennes.
Pour Fabien Roussel, le lien est évident : « Voilà certainement la véritable raison pour laquelle le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, s’est retrouvé dans le bureau ovale, face à Donald Trump. L’administration américaine a décidé de clore d’autorité les enquêtes. Voilà ce qui se produit quand la justice passe sous la coupe d’un gouvernement. »
Le dirigeant communiste dénonce « la vassalisation de nos finances publiques au service de l’OTAN » et accuse Paris de suivre « une politique de soumission budgétaire » au moment même où « le gouvernement ferme des écoles, des lits d’hôpitaux et demande aux retraités de se saigner les veines ».
Pour un pôle public de défense, indépendant de l’OTAN
Le PCF appelle la ministre des Armées à saisir la justice et l’Agence des participations de l’État « au regard des nombreuses entreprises issues de notre Base industrielle et technologique de défense dans lesquelles l’État a des participations ». Pour les communistes, « il est urgent de mettre fin à ces pratiques opaques et à la domination américaine sur les marchés militaires européens ».
Le communiqué se conclut par un appel à la rupture : « Ce scandale souligne l’urgence de refonder notre politique de défense et de reconstruire un pôle public indépendant de l’OTAN et des États-Unis. La France doit sortir du commandement intégré, première étape vers la dissolution de l’Alliance et la création d’un espace pan-européen de sécurité collective. »
Au moment où Emmanuel Macron plaide pour « le doublement des dépenses d’armement d’ici 2035 », ces révélations renforcent le malaise autour du réarmement européen. Le scandale NSPA met en lumière ce que le PCF décrit comme « le vrai visage du complexe militaro-industriel : celui d’un système où la guerre devient une rente et la corruption un mode de gouvernance. »