L’un s’en va, l’autre revient. Pour les frères Bocquet, dans le Nord, la politique est une longue et attachante histoire. Alain, après cinq mandats, vient de se retirer de son fauteuil de maire de Saint-Amand-les-Eaux auquel Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, vient d’être élu. L’ancien député continuera de siéger sur les bancs de la majorité municipale, en tant que conseiller, jusqu’en 2026.
À Marquillies, Éric (67 ans) avait été élu au conseil municipal en mars 1983 avant d’être élu maire en 1995. Régulièrement réélu lors des quatre municipales suivantes, celui qui était entre temps devenu sénateur du Nord, en 2011, quitte le fauteuil majoral en 2017 au profit de son adjoint Dominique Dhennin (divers gauche) afin de respecter la loi sur le non-cumul des mandats. Il était cependant resté conseiller municipal.
Après sa démission du Sénat, le 1ᵉʳ novembre dernier, il savait qu’il n’en avait pas fini avec la politique et la gestion des affaires publiques.
Conseiller communautaire à la Métropole européenne de Lille, il avait vite acquis la conviction qu’il se représenterait à la mairie de Marquillies. Dans cette commune d’un peu moins de 2000 habitants, le conseil municipal avait en effet été dissous après la démission, début novembre, de 7 élus dont 3 de la majorité et 4 de l’opposition.
Depuis ce dimanche 2 février et l’organisation d’une élection partielle, c’est chose faite. Éric Bocquet reprend les rênes. Sa liste « Agir Ensemble » est arrivée en tête avec 56,02 % de voix (15 élus) face à celle de Didier Damide, « Marquillies autrement » (44 % et 4 élus). D’ici les prochaines élections, en 2026, le maire communiste et son équipe disposent d’environ un an pour s’attaquer à des dossiers importants comme le commerce, la circulation et la démocratie. Éric Bocquet souhaite aussi mettre en avant un projet de restructuration de l’école de la commune.