Tout le monde se souvient sans doute de ce fameux sketch des Inconnus… Les deux amis au pied de l’immeuble interpellant le troisième larron posté à la fenêtre de son appartement.
Nous revient à l’esprit, dans cette période troublée et tellement incertaine, la première élection d’Emmanuel Macron. C’était le 7 mai 2017, le soir du second tour. Le nouveau président de la République, tout juste élu, avançait en majesté dans la cour du Louvre, sur les accents de L’Hymne à la Joie de Beethoven. Il rejoignait la tribune avec, en arrière-plan, la pyramide de Pei, la pointe semblant couronner sa tête. Il avait alors prononcé ces mots : « Je vous servirai avec humilité. »
Que de chemin parcouru depuis ce soir de gloire.
Nous avons tous aujourd’hui le sentiment d’un effondrement général. Macron nous laisse un champ de ruines. En sommes-nous étonnés ? Non. Nous nous souvenons de la séquence des « Gilets jaunes ». Le fringant Président, manches retroussées, allant au charbon parler à ce peuple qu’il ne comprend pas – ou ne veut pas comprendre.
Et pourtant, ce peuple s’est exprimé, dans les cahiers de doléances du « Grand Débat national » organisé par un certain… Lecornu. Tout y était : 19 500 cahiers de doléances, 465 000 pages rédigées par deux millions de citoyens et citoyennes. La mal-vie, les fins de mois difficiles, la justice fiscale, le rétablissement de l’ISF, la lutte contre l’évasion fiscale… Tous ces documents ont été numérisés et archivés. Aucune réponse de fond n’a été apportée !
Cela craque de partout. Il est grand temps que Jupiter descende de sa pyramide. L’extrême droite est à l’affût. L’urgence, pour le camp du progrès, est de construire une réponse progressiste. Et ça urge !