Depuis février 2022, la Russie a été frappée par dix-huit paquets de sanctions européennes, avec le succès que l’on connaît. Ceux-ci visaient tour à tour les banques, les transports, l’industrie ou encore l’accès aux capitaux. Mais deux secteurs étaient jusqu’ici restés hors du champ des mesures restrictives : le gaz naturel et le nucléaire. Le gaz russe, qui représentait environ 40 % des importations européennes avant la guerre, ne pèse plus aujourd’hui que 13 % des approvisionnements, en raison d’une combinaison de fermetures de routes (notamment le sabotage de Nord Stream), de ruptures de contrats et de baisses des livraisons par Gazprom.
Cette diminution ne suffisait pas à la Commission européenne et aux régimes les plus bellicistes de l’UE, comme la Pologne ou les pays baltes, qui réclament depuis des mois une interdiction pure et simple. Mais la Hongrie et la Slovaquie, dépendantes quasi exclusivement du gaz russe acheminé par gazoduc et n’ayant pas l’intention de s’en passer, ont annoncé qu’elles…