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Chute du gouvernement Barnier

Trois petits mois et puis s’en va

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Mise à jour le 20 décembre 2024
Temps de lecture : 2 minutes

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Assemblée nationale Gouvernement Budget 2025

Le coup de théâtre auquel le président Macron disait vouloir croire n’aura pas eu lieu. Sans surprise, le gouvernement de Michel Barnier a été censuré et renversé ce mercredi soir.

Sans surprise depuis l’engagement de l’article 49.3 sur le PLFSS ce lundi 2 décembre, le gouvernement Barnier est tombé. Il n’aura duré que trois mois durant lesquels il était l’otage - d’autres diront sous l’arbitrage - du Rassemblement national. Les députés du parti d’extrême droite (RN et UDR) ont voté, comme l’on pouvait s’y attendre, la motion de censure présentée par le NFP.

288 suffrages étaient nécessaires, ils ont atteint le nombre de 331, permettant, pour la première fois depuis 1962, de renverser le gouvernement. Seule voix manquante, celle de la socialiste Sophie Pantel qui avait annoncé préalablement son intention.

Pour André Chassaigne, président du groupe communiste à l’Assemblée nationale, « il ne pouvait y avoir d’autre forme de sortie. Il faut désormais construire autre chose. »

Il réaffirme qu’une « autre politique que celles mises en œuvre depuis de nombreuses années est possible. » Cela veut dire construire un nouveau budget et faire de nouvelles lois en commençant par une loi sur les retraites qui abroge les précédentes et respecte la volonté des Français et des Françaises.

Lors de sa prise de parole au nom du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR), le député communiste Nicolas Sansu avait énuméré les plans de licenciement en cours, les dividendes touchés par les grands patrons (dont la famille Mulliez), la situation des retraités («  dans le dénuement » dans l’hypothèse d’un maintien du gouvernement), la situation des personnes sans abri, la vie chère, l’humiliation des Territoires d’Outre-mer, l’abandon des peuples en lutte comme les Palestiniens, etc. «  Le chaos, c’est le refus d’entendre le peuple », a-t-il insisté.

En attendant, et avec l’adoption de la censure, le texte de compromis sur le budget de la Sécurité sociale adopté en Commission mixte paritaire et imposé via le 49.3 est aujourd’hui rejeté. Il revient maintenant au président de la République de nommer un nouveau Premier ministre qui remettra l’ouvrage sur le métier. À moins qu’Emmanuel Macron donne sa démission. Une option qu’il a rejetée la veille de la séance parlementaire de ce 4 décembre.

La cinquième République vit un moment inédit avec la fin du gouvernement le plus éphémère jamais connu depuis sa naissance.

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