Le point de rupture est atteint
Le mécontentement s’est déjà fait sentir, il y a une semaine, par des manifestations des travailleurs sociaux des Hauts-de-France, région où il semble que la mobilisation soit la plus active. Mais l’ensemble du territoire national est frappé par la politique de régression sociale du gouvernement Macron-Attal. Dans le domaine médico-social et sanitaire, 1.158 million de salariés de 37.700 établissements et services en font les frais ainsi que leurs patients et usagers.
Après les manifestations, une pétition nationale, des recours à la justice, et en attendant de prochaines actions qui devraient intervenir en juin, 6 fédérations du secteur (Uniopss, Cnape, FAS, Nexem, Unapei, Unisss) ont décidé de durcir leur position à l’égard de l’État.
« La situation n’est plus acceptable. Nous sommes arrivés au point de rupture » déclarent-elles, en dénonçant le « manque de financements, la précarisation des professionnels, les centaines de millions d’euros de coupes budgétaires ».
Des actions en justice
Les organisations ont donc promis que le recours en justice deviendra systématique dès que sera constatée l’insuffisance des moyens affectés aux politiques de solidarité nationale. Deux actions ont déjà été engagées. L’une auprès du Conseil constitutionnel sur des articles des lois de finances et de financement de la Sécurité sociale 2024. L’autre auprès du ministère des Solidarités pour contester le décret prévoyant la reprise des excédents des établissements accueillant des personnes âgées ou handicapées ayant signé un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (Cpom). En l’absence de réponse ministérielle, les organisations lanceront un contentieux avant la fin juin.
Pétition à l’Assemblée Nationale
Plus populaire sera cependant sûrement la pétition déposée sur le site de l’Assemblée Nationale en direction de l’opinion publique. Si elle atteint les 500.000 signatures, la pétition « Pour une politique de solidarité nationale à la hauteur des besoins » permettra l’organisation d’un débat démocratique par les parlementaires. Une action à laquelle Liberté-Actus, héritier d’un journal ayant soutenu le programme du Conseil National de la Résistance, invite ses lecteurs à participer.
En attendant les prochaines manifestations des travailleurs du secteur sanitaire et social qui se battent pour une meilleure qualité de vie ; pour eux et pour nous !