Les groupes politiques se savent scrutés par les Français qui mettent la question du pouvoir d’achat au sommet de leurs préoccupations. En témoigne le baromètre Ipsos qui place continuellement le pouvoir d’achat en tête des priorités. Ce ressenti, régulièrement mesuré par les sondages, s’explique aisément quand on sait qu’environ 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté d’après l’INSEE et qu’en 2024, 12,7 % de la population est en situation de privation matérielle et sociale, c’est-à-dire dans l’incapacité de couvrir des dépenses de la vie quotidienne (nourriture, chauffage, vêtements, etc.).
Dans ce contexte, même les députés les plus à droite sont bien obligés de comprendre qu’un budget qui ponctionne directement les poches des Français serait très mal perçu par leurs électeurs. Alors, que reste-t-il du « musée des horreurs » de la première copie de budget présentée par le gouvernement ?
Une gauche sur la défensive
Le pire a parfois été évité. On peut penser notamment au rejet du gel de l’ensemble des prestations sociales et des pensions de retraite, véritable offensive du gouvernement contre les plus pauvres. Une mesure qui consistait à ne pas revaloriser…