Ils étaient nombreux ce matin, maires, conseillers départementaux et régionaux, élus ou militants de tous horizons de gauche. Leur engagement ? Soutenir le député sortant, Jean-Marc Tellier et son suppléant, Philippe Duquesnoy, maire de Harnes.
« Depuis des années, nous avons une habitude de travail de terrain, au-delà des étiquettes, parce que nous travaillons pour les gens d’ici », explique ainsi la sénatrice Cathy Apourceau-Poly. Et de fait, le candidat de 2022, qui a fait reculer le Rassemblement National, l’a fait avec l’appui de tous les élus et militants du territoire. Dans le contexte précipité de la dissolution, « il n’y a eu aucune hésitation, Jean-Marc est la figure naturelle du rassemblement », pour Philippe Duquesnoy. Et le même de poursuivre : « nous n’avons pas attendu qu’un accord national se noue, l’amitié et l’unité se sont construites depuis 2022 ».
« Nous n’avons pas eu de député pendant 5 ans »
La différence entre le RN et le député de la gauche unie ? Elle est simple pour les élus locaux présents : là où le député sortant a multiplié les initiatives en deux ans, le bilan du député RN précédent est inexistant. Donata Hochart, maire Fouquières-les-Lens, raconte ainsi que « José Evrard prenait des rendez-vous de permanences sans en assurer aucune, on ne l’a jamais vu sur le terrain ». Et le suppléant de ce dernier est parti se faire élire à Arras…
Le candidat battu en 2022 et qui veut sa revanche est déjà élu à Lens et à la Communauté d’Agglomération Lens-Liévin, l’occasion de voir ses positionnements. Pour Sylvain Robert, c’est clair, « chassez le naturel, il revient au galop : quand il n’est pas en campagne, il vote contre la garantie d’emprunt pour les foyers modestes ». Idem pour les représentants du parti à la flamme de Méricourt : « ils m’ont proposé de diviser par deux les dépenses sociales et de faire une année blanche pour la culture », raconte, éberlué, le maire, Bernard Baude.
Le candidat et député sortant le rappelle : « le RN n’a pas attendu une semaine avant de se trahir lui-même. Pour apparaître présentables aux ultras riches, ils ont déjà reculé sur la réforme des retraites Macron. Leur ADN, c’est la défense des puissants ».
Une campagne expresse
« On a vécu ici, on connaît, on a envie de se battre pour la population d’ici » ponctue le maire de Harnes. « En 36, tout le monde disait que le programme du Front Populaire était irréalisable, et pourtant on n’a jamais eu autant de conquêtes sociales » rappelle de son côté le maire de Loos-en-Gohelle. Autour de la table, chacune et chacun apporte sa pierre, chacune et chacun témoigne de son engagement pour « un député de terrain, un député de combat ».
Il reste exactement deux semaines de campagne ce vendredi. Deux semaines articulées autour de deux idées : bilan et perspectives. Ils seront ainsi des centaines de militants à venir au contact de la population pour convaincre, aller chercher ceux qui ne sont pas allés voter dimanche dernier et accompagner ceux qui ne pourront pas aller voter le 30 juin et le 7 juillet.
« Dès mon élection, je me suis engagé, avec toutes les forces progressistes, pour les citoyens de notre territoire ». Et le député sortant d’égrener les batailles phares de ses deux ans de mandat : « lutte contre les coupures d’électricité, contre la vie chère, pétition signée par des milliers d’habitants, opérations pour dénoncer le braquage à la pompe à essence, dépôt d’une proposition de loi sur la vie chère, défense de la Poste dans nos communes, des services publics, défense des salariés de Logil (ex-France Loisir) en lutte, dépôt d’une PPL sur la prise en charge du cancer du sein ».
Un bilan riche mais aussi des propositions concrètes pour l’avenir : « avec les élus, nous avons prévu de lancer une caravane des producteurs de fruits et légumes à prix coûtant, nous lancerons le 29 juin prochain les 10.000 départs en vacances, nous continuerons à tenir sur nos deux jambes : un discours de vérité et l’action pour et avec les habitants ».
