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Mathieu Delmestre - CC BY-NC-ND 2.0
Municipales 2026

Pour Fabien Roussel, « pas d’unité en 2027 sans victoire en 2026 »

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PCF Fabien Roussel

Refusant toute précipitation sur la présidentielle de 2027, Fabien Roussel conditionne la participation du PCF à des discussions sur une candidature commune à gauche à un préalable : l’unité dès les élections municipales de 2026.

Une position marquée par la volonté de remettre le projet politique au centre et de répondre aux urgences sociales du moment.

Pas d’union nationale sans unité locale

Le Parti communiste français ne participera pas à la réunion convoquée le 2 juillet par Lucie Castets pour évoquer l’hypothèse d’une candidature unique de la gauche en 2027. Fabien Roussel assume ce choix. Sur Franceinfo début juin, il justifiait ce refus par un désaccord sur le calendrier : « On ne peut pas se projeter sur 2027 si on se déchire avant 2026 », martèle le secrétaire national du PCF.

Pour lui, les élections municipales de mars 2026 sont le véritable test de l’unité de la gauche. Or, sur le terrain, les divisions s’accumulent. Roussel se dit « extrêmement inquiet » de voir « la gauche partir divisée dans de nombreuses villes ». Il critique sans les nommer certains partenaires – notamment les écologistes – accusés de mener un « double jeu », en s’alliant localement avec LFI contre des maires de gauche sortants, tout en appelant à l’unité nationale.

« Ce n’est pas correct », tranche-t-il, pointant « une hypocrisie » qui compromet la crédibilité d’un futur rassemblement. Le PCF affirme clairement : « Il n’y aura pas de victoire en 2027 sans victoire en 2026. » L’enjeu est de montrer, dès les municipales, la capacité de la gauche à gouverner ensemble et à améliorer la vie des citoyens.

Contre la primaire, pour un projet de fond

Autre ligne rouge pour Fabien Roussel : le refus d’une primaire pour départager les candidats à la présidentielle. « Je n’ai jamais défendu ce principe », rappelle-t-il. Pour le PCF, la primaire personnalise à outrance la politique et sacrifie les débats de fond. Le social-libéral Raphaël Glucksmann partage cette réserve : lui aussi a décliné l’invitation à la réunion de Bagneux.

La priorité du PCF reste l’élaboration d’un projet commun ambitieux, capable de répondre aux attentes populaires. Dans une lettre adressée à Lucie Castets ce 1er juillet, Roussel souligne l’urgence sociale et économique : montée de la vie chère, crise industrielle, régression des services publics, menaces d’extrême droite.

Le PCF présentera le 5 juillet « dix grandes propositions » contre la vie chère, pour l’emploi, l’industrie et les services publics. Il appelle aussi à combattre dès maintenant le budget d’austérité en préparation et à imposer des mesures fortes : indexation des salaires et pensions sur l’inflation, relance industrielle, investissements publics.

Pour Roussel, l’heure est à la mobilisation immédiate et à la construction d’un rassemblement de gauche fondé sur un projet clair et partagé, et non à des accords de sommet sans ancrage populaire.

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