Les candidats communistes tiennent leur place au sein du Nouveau Front populaire

Un peu plus de 300 candidats pour les 50 circonscriptions des Hauts-de-France… Pas excessif, juste six en moyenne par territoire électoral.

Toutes les grandes sensibilités politiques sont représentées bien qu’on note, à de nombreuses reprises, l’absence de candidats des Républicains et quelques candidats communs LR Ciotti-RN. Les restes de l’ex-parti du « Grand Charles » n’ont jamais été aussi minces que dans sa région de naissance.

Le RN est partout et espère emporter des départements entiers, d’autant qu’à de rares exceptions ses seuls adversaires sont à gauche, au Nouveau Front populaire.

Plutôt le RN que le Front populaire...

À droite, rares sont ceux qui se dressent frontalement face à l’extrême droite. Certains tentent d’ailleurs de rejouer le célèbre « plutôt Hitler que le Front populaire ».

Cette semaine encore, c’est le pourtant fort pusillanime Jean-Pierre Pont, député macroniste de la 5ᵉ du Pas-de-Calais, qui portait tous ses coups contre le Nouveau Front populaire en se lançant dans des diatribes folles. « Arnaque », « islamo-gauchisme », « antisémitisme », « poubelle de la Nupes », « barbares »... Un excès de consommation d’eau de Vichy ?

En tout cas, c’est clair, l’ennemi est à gauche quand les fascistes frappent à la porte.

À gauche, pas de dispersion

À gauche, les forces sont presque rassemblées. Seule Lutte Ouvrière — présente partout – est constante dans son splendide isolement qui, dans certaines circonscriptions, pourrait contribuer à faire élire la Droite ou l’extrême droite.

En 2022, dans les Hauts-de-France, une circonscription — la 3ᵉ – avait été emportée par le PCF sur le RN de quelques dizaines de voix, et perdue par le PCF de 223 voix face au RN dans la 16ᵉ du nord.

Cela dit, le rassemblement des forces de Gauche et progressistes, politiques, syndicales et associatives compte d’abord sur ses propres capacités à rassembler pour le progrès social et contre l’extrême droite.

Le Front populaire est partout

Dans les Hauts-de-France, le Nouveau Front populaire est partout. Sous sa bannière, le Parti socialiste se présente dans 17 circonscriptions, la France insoumise dans 19, les écologistes et les communistes dans 7 circonscriptions chacun.

Avec parfois quelques particularités.

À Lille où la responsable de l’association Nous Toutes s’est présentée en réaction à la candidature du LFI Adrien Quatennens… mais s’est maintenue face au Nouveau Front populaire malgré le retrait du député LFI.

À Maubeuge et Avesne-sur-Helpe, le candidat du groupe Liot est soutenu par le Nouveau Front populaire… et la majorité présidentielle, d’abord pour battre le RN qui a engrangé 48,40 % des voix aux européennes.

Voter n’est pas jouer…

Et des bizarreries qui laissent dubitatifs, comme dans l’énorme 6ᵉ circonscription du Pas-de-Calais qui court de la Côte d’Opale aux portes du Bassin minier, où le PS, qui n’y manque ni de militants, ni d’élus, a choisi de présenter deux candidats inconnus venus d’ailleurs. De quoi réjouir l’ex-responsable socialiste du Pas-de-Calais, Brigitte Bourguignon, devenue ministre macroniste qui espère reconquérir son siège emporté en 2022 par la RN Christine Engrand.

Des subtilités politicardes qui peuvent parfois coûter cher. Cette fois, il s’agit d’empêcher l’extrême droite de prendre le pouvoir, pas de gagner une partie de poker menteur !

Mobiliser pour gagner

Au sein du Nouveau Front populaire, les communistes ont pour leur part décidé de tenir toute leur place. S’il s’agit de gagner le plus de sièges possible et de renvoyer le RN dans ses buts, il faut essayer de positionner confortablement leurs 7 candidats, réélire leurs deux députés sortants, voire de gagner d’autres sièges.

Dans chaque circonscription où ils sont sollicités, les communistes multiplient les rencontres de terrain, au porte-à-porte, sur les marchés, aux portes des entreprises, avec les syndicalistes… C’est aussi la première fois qu’on lit sur les réseaux sociaux et dans les tracts locaux autant de soutiens publics de personnalités, militants, citoyens qui appellent à visages découverts à voter pour les candidats communistes du Nouveau Front populaire.

Un moment historique dont chacun sait qu’il ne peut être qu’un moment de la lutte pour vivre mieux. Car, même en cas de victoire électorale, demain, c’est à l’école, à l’université, au bureau, à l’usine, dans les champs ; par les mobilisations populaires, que se gagneront les lendemains qui chantent.