« C’est en quelque sorte une représentation du Nouveau Front populaire que vous avez devant vous ! » Lors de la présentation de sa candidature face à la presse, ce vendredi 21 juin à l’hôtel de ville de Somain, Alain Bruneel et son binôme Jessica Noulette (PS) étaient entourés de nombreux élus de gauche venus les soutenir.
L’ennemi, pour le maire de Lewarde et député de 2017 à 2022, c’est avant tout l’extrême droite et son programme populiste. Autre adversaire : Emmanuel Macron, responsable à ses yeux des résultats du RN aux Européennes. « Macron, c’est le désordre, la tension, la brutalité. Le RN, c’est l’imposture sociale, le repli sur soi, la remise en cause des libertés et des acquis sociaux, la priorité nationale, la discrimination qui se traduit de manière raciste... », résume-t-il.
Autour de lui, les élus approuvent. Le conseiller général communiste du Nord Charles Beauchamp, colistier du socialiste Frédéric Chéreau dans la 17ème circonscription voisine est de ceux-là, « Je fais moi aussi campagne sur le terrain, explique-t-il. J’ai entendu évoquer les problèmes de sécurité une fois seulement. Pour le reste, les habitants se préoccupent d’abord du pouvoir d’achat et de l’emploi. »
Le maire d’Hornaing, Frédéric Delannoy y va de son soutien massif. « Si l’extrême droite représente un danger réel, il ne faut pas y voir une fatalité. Le seul rempart, c’est le Nouveau Front populaire. Alain Bruneel et Jessica Noulette (adjointe à l’environnement et au cadre de vie à Hornaing), sont des personnes véritablement engagées auprès de la population. » Pour lui, le travail de proximité est essentiel et les candidats en sont un exemple. « En 2022, Alain a perdu de 200 voix. Ce n’est rien. On peut faire revenir la circonscription dans la République. »
De fait, Alain Bruneel se sent poussé par une « force extraordinaire ». « Jessica Noulette et moi, affirme-t-il, sommes pleinement engagés pour écrire une nouvelle page de l’histoire de France ». Cela, en cas de victoire de la gauche unie, devrait commencer dès les deux premières semaines du mandat (augmentation du Smic, hausse des pensions, abrogation de la réforme des retraites à 64 ans...). Ensuite, les députés travailleront à des lois progressistes sur le pouvoir d’achat, la santé, l’éducation, la reconstruction des services publics…
« Il nous faut gagner » clame-t-il haut et fort. Dans sa circonscription, il mettra en avant le pouvoir d’achat, les services publics, l’emploi, la jeunesse (en permettant notamment aux jeunes d’aller jusqu’au bout de leurs études), le logement, la Poste, l’hôpital public,etc. Il n’oublie pas la bataille du fret et la redynamisation nécessaire du triage SNCF de Somain. Il n’oublie pas ses batailles précédentes qui ont débouché sur la gratuité des transports scolaires et qui ont trouvé une réponse à la fermeture d’une maternité.
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Les deux candidats sont intervenus peu avant la présentation, à Paris, du chiffrage du programme du Nouveau front populaire. « Ce programme est réalisable. Contrairement aux arguments de nos adversaires, nous ne raisonnons pas à budget constant. » Sa colistière surenchérit : « La politique ne doit jamais se réduire à des choix comptables ». Et Charles Beauchamp d’insister : « Toutes les élections sont importantes. Celle-ci, en raison de l’enjeu face à l’extrême droite, l’est davantage ». « Il nous faut gagner », répète Alain Bruneel.
