Niant toutes implications dans ces violences, l’indépendantiste kanak affirmait en juillet dernier être un « prisonnier politique » dans le cadre de la lutte de la Kanaky pour l’indépendance et l’autodétermination de son peuple. Ce dernier appelait la population kanake à « l’apaisement » depuis sa cellule.
Sa détention provisoire en Alsace résulte d’une décision du tribunal de Nouméa. Il fut mis en examen en même temps que 10 autres militants indépendantistes kanaks, eux aussi suspectés d’avoir contribué à engendrer les émeutes du mois de juin dernier.
À la rencontre de deux sénateurs, Christian Tein a partagé son inquiétude concernant les autres militants incarcérés ainsi que sa conviction profonde dans la reprise nécessaire des discussions concernant l’autodétermination du peuple kanak. Selon lui : « Il y va de la survie de la Nouvelle-Calédonie ».
Les autorités judiciaires disent vouloir maintenir Christian par volonté de ne pas « créer de graves troubles à l’ordre public », stipulant que la figure militante inciterait les indépendantistes à provoquer de nouvelles émeutes, mais aussi pour ne pas « raviver un ressentiment conséquent auprès de milliers de victimes (des émeutes survenues en juin) ».
Cette justification est éminemment contestée par le FLNKS et Christian Tein lui-même, ce dernier ayant appelé au calme et à la discussion plutôt qu’aux sursauts de violences pour mener la Nouvelle-Calédonie vers la voie de l’indépendance et de l’autodétermination.