Syrie

La chute du régime de Bachar el-Assad n’a pas ouvert la voie à la paix, mais à une recomposition violente du territoire syrien. Entre islamisme, ingérences étrangères et tensions communautaires, le pays s’enfonce dans une fragmentation qui pourrait être durable. Israël, la Turquie et les États-Unis y poursuivent des stratégies qui nourrissent le chaos, chacun selon ses intérêts.

Depuis le 6 mars 2025, la Syrie sombre dans une violence jamais vue depuis plus d’une décennie. Dans les rues de Lattaquié et de Baniyas, des corps gisent sur le sol, d’après les premiers témoignages recueillis. Près de 750 civils alaouites auraient été tués dans des représailles après des affrontements entre des miliciens pro-Assad et les forces de sécurité du nouveau pouvoir.

Abou Mohammed al-Joulani est-il un « djihadiste modéré », un « rebelle pragmatique » ou encore un « repenti de la violence » ? C’est en tout cas comme cela qu’il est présenté depuis quelques jours par la presse occidentale et par une majorité de dirigeants politiques ; soucieux d’en faire leur favori pour la dirigeance d’une « nouvelle Syrie ».