Grande distribution

Entre la direction du distributeur Lidl, en France, et ses salariés, rien ne va plus. Depuis l'ouverture de la négociation annuelle obligatoire, en janvier, le courant ne passe plus, le climat est glacial et une grève illimitée a débuté ce 7 février.

Tout le monde plaint Auchan et la famille Mulliez, victimes de l'e-commerce, de la baisse du pouvoir d'achat, de l'inflation et peut-être de quelques erreurs de gestion. Mais personne ne se demande comment la famille qui pèse 38 milliards d'euros a pu verser des millions de dividendes aux 800 actionnaires alors qu'il paraît que la baraque prend l'eau de toute part ?

Depuis le 9 septembre, la société Milee (ex-Adrexo) est liquidée sur décision du tribunal de commerce de Marseille. Naufrage social sur fond de pratiques très douteuses.

Le premier semestre 2024 n'est apparemment pas glorieux chez Auchan qui avoue des résultats « pénalisés par la baisse de performance d'Auchan Retail France et un niveau élevé de charges exceptionnelles ».

L'avidité financière de la famille Mulliez coûte cher aux clients et aux salariés. Après avoir volontairement bloqué la négociation annuelle obligatoire (NAO) en proposant la suppression ou la diminution d'avantages sociaux, la direction d'Auchan s'est déclarée favorable à un retour aux discussions en septembre prochain. Pas question cependant de revenir sur la NAO, il s'agirait juste d'une clause de revoyure pour faire un point d'étape économique et voir si une révision salariale pouvait être envisagée.