Guerre commerciale

Ursula von der Leyen s’en est allée discuter avec le maître de la Maison-Blanche pour décider seule de l’avenir commercial de l’UE. Sans mandat. Sans légitimité. Et pourtant, la voilà propulsée négociatrice en cheffe de 27 nations. Peut-être en rêve-t-elle secrètement. Mais ces nations sont encore souveraines. Et leurs peuples ne veulent ni d’une cheffe supranationale, ni des « États-Unis d’Europe ».

Donald Trump promet d’imposer 50 % de droits de douane additionnels sur tous les produits brésiliens dès le 1ᵉʳ août prochain. Une énième mesure justifiée cette fois par les poursuites judiciaires engagées contre Jair Bolsonaro, ex-président brésilien d’extrême droite.

Depuis ce mercredi 4 juin, les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis sont soumises à des droits de douane de 50%, contre 25% précédemment. Donald Trump justifie ce durcissement par des impératifs de « sécurité nationale ». Mais la décision a d’ores et déjà ravivé les tensions commerciales entre Washington et plusieurs de ses partenaires, si tant est qu’elles se soient calmées ces dernières semaines.

Pour éviter un isolement commercial, le Royaume-Uni a conclu avec les États-Unis un accord douanier largement déséquilibré. Cet épisode symbolise la perte d’autonomie de Londres. Mais au-delà du cas britannique, une question plus inquiétante se pose : l’Union européenne, pourtant plus puissante, risque-t-elle d’imiter ce dangereux précédent ?

Après des mois de tensions et d’escalade tarifaire, Pékin affiche sa satisfaction : Washington a accepté de réduire drastiquement ses droits de douane sur les produits chinois, sans obtenir de concessions majeures.