Conflit ukraino-russe

Alors que les Ukrainiens affrontent le froid et les coupures d’électricité, le scandale Energoatom révèle une corruption massive au cœur du secteur nucléaire. Quelques jours plus tôt, un réseau de malversations éclate au sein de l’OTAN.

La guerre en Ukraine a ramené au premier plan une vérité parfois oubliée : les guerres se gagnent dans les usines. La Russie a maintenu un appareil militaro-industriel capable de produire en masse, de fonctionner en trois-huit et d’intégrer les filières critiques dans un effort national de longue durée. Cet article est le deuxième volet d’un dossier sur la guerre en Ukraine, pour penser l’histoire au prisme de l’art opératif, de l’industrie et des sociétés.

Cinq mois après la chute de Tchassiv Iar, l’armée ukrainienne vacille. Les forces russes progressent sur plusieurs axes, encerclant des dizaines de bataillons à Koupiansk et Pokrovsk. Loin des discours officiels, le front se délite sous la pression d’une guerre d’attrition méthodiquement planifiée par Moscou. Le spectre d’un effondrement général hante désormais Kiev.

À la veille des pourparlers entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, la situation militaire dans le Donbass illustre l’effondrement progressif des défenses ukrainiennes. Pokrovsk, dernier verrou stratégique, pourrait tomber sous la pression d’une armée russe méthodique et bien équipée, tandis que Kiev peine à renouveler ses forces.

Depuis la chute de Marioupol en mai 2022, la guerre dans l’Est de l’Ukraine s’inscrit dans le temps long, marqué par une stratégie d’attrition systématique. L’armée russe démantèle un à un les verrous défensifs ukrainiens, au rythme d’une avancée irrégulière, mais méthodique.