BRICS

Au début du mois de novembre, la tournée latino-américaine du ministre d’État indien Pabitra Margherita a marqué l’émergence d’un nouvel espace de coopération fondé sur la souveraineté. Équateur, Bolivie et surtout Cuba deviennent les partenaires d’une Inde désireuse de tisser un maillage économique, technologique et culturel conforme à l’esprit multilatéraliste porté par les BRICS.

À l’approche du sommet de Johannesburg, la coopération scientifique s’impose comme un levier important au sein du G20. Pour l’experte Irina Kuklina, l’intégration progressive des réseaux des BRICS, la montée du Sud global et la création d’instances dédiées — comme la table ronde des conseillers scientifiques — ouvrent une nouvelle phase où la science devient un outil central de souveraineté, de développement et de stabilité.

Sous l’impulsion du Brésil et de l’Indonésie, les BRICS avancent vers un système d’échanges en monnaies nationales. Une initiative qui résonne avec le 47ᵉ Sommet de l’ASEAN à Kuala Lumpur, marqué par l’entrée historique du Timor oriental et la volonté commune d’approfondir l’intégration régionale et numérique. Deux dynamiques convergentes qui redessinent la carte économique du Sud global.

Dans le Sud-Sinaï, l’Égypte vient de réussir l’impensable : cultiver du coton dans une zone désertique. Une prouesse agronomique qui bouscule les idées reçues sur l’avancée inexorable du désert. À l’image d’autres initiatives dans le monde, cette réussite illustre une reconquête silencieuse des terres arides par la science et l’innovation.

À New York, l’Indonésie a rappelé l’urgence de redonner confiance dans le système multilatéral. Forte de son entrée dans les BRICS, d’un accord commercial majeur avec l’Union européenne et de son rôle actif au G20, Jakarta entend se placer à l’avant-garde d’un dialogue entre Sud et Nord.