Monique avait repris la plume. Elle s’épanchait, confiait à Patrick qu’elle se morfondait, n’ayant pas la possibilité de sortir, sauf avec ses parents.
À l’Est, beaucoup plus à l’Est, précisément dans les locaux de l’état-major du 3ᵉ corps de cavalerie à Minsk, un général examinait, avec les cadres de ce corps, les résultats de l’exercice militaire effectué la veille sur le terrain.
Résumé des chapitres précédents : La situation est devenue très complexe. Partout des meetings ont lieu et la peur de la guerre vient sur le devant de la scène. À Montreuil, un rassemblement est organisé en mairie dans la salle des fêtes avec André Marty et Jacques Duclos comme orateurs, la foule déborde sur la place. Le succès est réel. Après les discours, les deux tribuns, Fernand Soupé, (…)
Tout au bout, de l’autre côté de la terre, en Extrême-Orient, vers la frontière entre la Mongolie et le Mandchoukouo, sur la crête d’une dune, trois cavaliers mongols examinaient les alentours, dressés sur leurs étriers.
Résumé des chapitres précédents : Patrick Moinot a revu Monique Lagarde à la sortie de l’église. il sera invité prochainement à un thé. Depuis quelque temps, Alice Renoult sentait que Daniel changeait, il était préoccupé, avait des absences, elle se tracassait. Au Japon, Arsène-henry, l’ambassadeur, accueillit les deux attachés militaires de l’ambassade de retour d’une visite dans le (…)
Ce soir-là, dans un réfectoire de l’école de quartier, la cellule communiste se réunissait sous l’autorité de son secrétaire Robert Moinot. Daniel Renoult, en sa qualité d’élu habitant cet endroit, y était.
Dans la rue des Groseilliers, chez les Lecerf, l’ambiance n’était pas à la joie. Depuis sa réintégration, Titi gueulait sur tout, déversait sa mauvaise humeur sur sa famille, sur le voisinage et, bien sûr, vilipendait Giraud, le tôlier.
Au début du mois de février 1939, la Marine japonaise avait dépêché un nouveau corps expéditionnaire, ce que le quai d’Orsay ne pouvait voir d’un bon œil. Son équivalent à Tokyo, le Gaimushô, avait reçu l’ordre des militaires d’agacer Paris en représailles de l’affaire Tani.
La libération de Titi Lecerf avait été fêtée joyeusement. La municipalité avait prêté le préau de l’école primaire toute proche, dans la rue Parmentier et les amis, les camarades de Titi étaient venus nombreux.
Daniel Renoult peaufinait l’inauguration du musée de l’Histoire de Montreuil. Une idée qu’il avait eue avec Duclos et pour laquelle le maire, Fernand Soupé, lui avait donné carte blanche.