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Gaza

Trump veut « déplacer les Palestiniens »

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Mise à jour le 6 février 2025
Temps de lecture : 3 minutes

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Palestine Israël États-Unis Donald Trump

Tandis que la récente investiture de Trump fait massivement couler de l’encre, le gouvernement américain fraîchement arrivé a partagé ce 25 janvier ses ambitions pour le territoire palestinien.

Lors d’un déplacement à Miami, Donald Trump s’est exprimé auprès de journalistes, avançant l’idée d’un plan de déplacement de plus de 2.4 millions de Palestiniens dans des pays voisins comme la Jordanie ou l’Égypte.

Un « site de démolition »

Plusieurs enquêtes relevaient pourtant que de nombreux électeurs avaient voté pour Donald Trump par rapport à la situation au Moyen-Orient. Ils le jugeaient « plus apte » à administrer le conflit à Gaza « dans l’intérêt des palestiniens » que Kamala Harris. Cette déclaration vient définitivement briser l’illusion selon laquelle Trump ne serait pas aligné sur la position impérialiste israélienne.

Cette prise de position a été vivement critiquée par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui souligne l’irresponsabilité d’une telle position dans un moment où la trêve débutée le 19 janvier est très fragile et où les territoires palestiniens sont toujours aussi vulnérables.

À lire aussi : Cessez-le-feu - Gaza en liesse après l’annonce d’un cessez-le-feu

C’est surtout la violence des propos de Donald Trump qui est fustigée dans quasiment l’ensemble des pays du Proche-Orient, le président américain ayant parlé de « ménage » dans un territoire palestinien comparable, selon lui, à un « site de démolition ».

Un rejet total du monde arabe

Cette idée de déplacement d’une population hors de son pays, de façon « temporaire ou à long terme », est en revanche saluée par le gouvernement israélien. Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a qualifié cette proposition d’« excellente idée », ajoutant que les palestiniens pourraient « établir une nouvelle et belle vie ailleurs ».

Le président Américain, qui affirmait avoir « parlé  » au roi jordanien Abdallah II, a dû faire face à un refus des deux États Égyptien et Jordanien quant à l’accueil de Gazaouis déplacés.

Les réactions du monde arabe ne se sont pas fait attendre : l’Égypte parle de «  déplacement forcé » et refuse tout projet de ce type, tandis que la Ligue arabe a affirmé son opposition à toute « tentative visant à déraciner les palestiniens de leur terre  », ce qui « ne pourrait être qualifié autrement que comme du nettoyage ethnique ».

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