L’homme, dont 10 millions de dollars ont été mis sur la tête par les États-Unis, est présenté en libérateur. Rapide retour sur son parcours.
Penseur et acteur du djihadisme
Fils d’un économiste et ingénieur en production pétrolière, le futur « al-Joulani », qui se nomme encore Ahmed al-Charaa, n’est pas tombé dans le bain de l’intégrisme dès sa naissance. Sa famille aurait été davantage portée vers un « conservatisme » mêlée d’une modernité libérale spécifique à ces nouveaux milieux aisés, bourgeois et urbains du Moyen-Orient.
Si les sources se font peu nombreuses et que les récits divergent sur certains aspects de sa vie, on sait qu’il n’a pas grandi dans l’islam politique.
C’est en toute connaissance de cause et volontairement qu’il rejoint, en 2003, après quelques années d’études à Damas, l’une des innombrables « organisations affiliées » à Al-Qaïda en Irak. Il a 21 ans. Il y est arrêté et emprisonné durant cinq ans. Ce serait à ce moment qu’il a rencontré les futurs dirigeants de l’État islamique (EI), qu’il décide de rejoindre dès sa sortie de prison. C’est aussi dans ce laps de temps qu’il prend pour nom de guerre « Abou Abou Mohammed al-Joulani ».
Remarqué par ses paires…