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Anas-Mohammed/shutterstock
Gaza

Mourir de faim ou sous les balles

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Mise à jour le 1er août 2025
Temps de lecture : 2 minutes

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Palestine Israël Guerre

Une nouvelle boucherie. À Zikim, au nord de la bande de Gaza, 93 Palestiniens ont été tués dimanche alors qu’ils tentaient de récupérer un peu d’aide humanitaire. Les chars israéliens ont tiré, encore. Le Programme alimentaire mondial, pourtant peu coutumier des mots trop forts, parle de « civils affamés essuyant des tirs ». L’armée israélienne évoque des « tirs de sommation » face à une foule désespérée.

Que reste-t-il à ces hommes et femmes qui marchent au-devant de la mort pour un sac de farine ? Un père de famille raconte à l’AFP, que « La question était : est-ce que j’emporte un blessé pour le sauver, ou un sac de farine pour sauver ma famille ? ».

Depuis la reprise des combats au printemps, la situation humanitaire atteint un degré d’effondrement total. Le blocus est quasi complet. L’accès à l’eau, à la nourriture, aux soins est bloqué. Les ONG peinent à livrer. Les hôpitaux, eux, ne sont plus que ruines surchargées : manque de tout, réapparition de maladies évitables, enfants morts de malnutrition. Au moins trois nourrissons ont succombé cette semaine à la faim.

Dans ce tableau d’apocalypse, l’armée israélienne poursuit ses opérations vers Deir al-Balah, centre du territoire. Des tracts largués par avion ordonnent à des familles de tout quitter, encore. Où aller, quand il n’y a plus d’abris ? L’ONU elle-même ne sait plus comment garantir une seule zone sécurisée dans l’enclave. Le déplacement devient une arme, la famine un outil, la peur une politique.

Mais qui entend ? Certes, le pape parle de « barbarie ». Certes, les chancelleries occidentales appellent à des « pauses humanitaires », à « garantir un accès sécurisé ». Mais rien ne change sur le terrain. L’aide meurt à la frontière. Les enfants meurent dans les bras de leurs parents.

En 2025, la famine tue en direct. Et ce sont les décisions humaines, politiques, militaires, qui affament les Palestiniens. Refuser de le dire clairement, c’est déjà participer à cette guerre contre les civils.

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