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Israël

Les ultra-orthodoxes vent debout

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Mise à jour le 7 août 2024
Temps de lecture : 2 minutes

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Palestine Israël

La Cour suprême israélienne a ordonné le 25 juin la conscription des étudiants ultra-orthodoxes en écoles talmudiques, jusqu’ici exemptés de service militaire. Cette décision, prise sur fond de guerre à Gaza, fait l’objet depuis de forte contestation de la part des religieux ultra-orthodoxes qui manifestent leur colère dans les rues.

Des milliers de juifs ultra-orthodoxes ont manifesté le 30 juin dans les rues de Jérusalem occupée, contre l’enrôlement des étudiants ultra-orthodoxes dans les rangs de l’armée israélienne. Ces étudiants en « yeshiva » (centre d’étude de la Torah et du Talmud dans le judaïsme) ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Nous ne nous enrôlerons pas dans l’armée ennemie » et « Nous mourrons et nous ne nous enrôlerons pas. »

Une rupture d’égalité

La question de la conscription des ultra-orthodoxes est devenue extrêmement sensible alors que l’armée israélienne, en grande partie composée de jeunes soldats et de civils réservistes, est mobilisée sur au moins deux fronts, dans la bande de Gaza et à la frontière libanaise contre le Hezbollah. La Cour suprême avait été saisie par des partis laïcs et des ONG qui dénoncent une rupture d’égalité au profit des étudiants d’écoles talmudiques, exemptés de service militaire en vertu d’une décision de David Ben Gourion datant de la création de l’État d’Israël, en 1948. D’après des rapports de presse internationaux, cette exemption concernait alors 400 étudiants, alors qu’ils sont aujourd’hui environ 66 000.

Netanyahou en grande difficulté

Sur le plan politique, l’enjeu est de taille pour Benjamin Netanyahou : l’opinion publique est favorable à la fin des exemptions, mais son gouvernement inclut deux partis religieux ultra-orthodoxes qui pourraient, s’ils quittent la coalition, déclencher de nouvelles élections.

Ce bras de fer avec les juifs orthodoxes pourrait plonger encore dans la tourmente la coalition dirigée par Netanyahou, déjà sujette à une grande mobilisation de la rue israélienne réclamant la fin de la guerre à Gaza, la conclusion d’un accord sur les otages et l’organisation d’élections anticipées.

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