Le 5 octobre dernier, le président de la République a appelé à un cessez-le-feu immédiat au Moyen-Orient et à une suspension des ventes d’armes pouvant contribuer aux offensives israéliennes à Gaza. Pourtant, une déclaration récente du gouvernement jette le trouble : selon une dépêche de l’AFP, les entreprises israéliennes « dont les équipements ne sont pas utilisés dans des actions offensives à Gaza et au Liban » pourraient participer au salon Euronaval, prévu du 4 au 7 novembre au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte.
Cette autorisation partielle semble aller à l’encontre de la décision prise pour le salon Eurosatory en juin, où la France avait ordonné l’exclusion de toutes les entreprises israéliennes d’armement. Aujourd’hui, alors que la guerre s’étend au Liban et que les pertes civiles s’alourdissent, le gouvernement français semble assouplir sa position, au risque d’une incohérence majeure.
Euronaval : un renoncement aux principes ?
Pour le Mouvement de la Paix, une interdiction partielle des industriels israéliens d’armement à Euronaval ne fait qu’ajouter au malaise.
« La France ne peut pas prôner le cessez-le-feu et, en même temps, tolérer indirectement le…