Leader du parti Hadash et président de la faction Hadash-Ta’al, Ayman Odeh est l’une des rares voix au Parlement israélien à défendre la paix, l’égalité des droits et la fin du nettoyage ethnique en Cisjordanie comme du génocide en cours à Gaza. C’est pour cette raison – et aucune autre – que le pouvoir veut l’expulser.
Dans une Knesset sous domination de l’extrême droite, la coalition gouvernementale de Netanyahou a trouvé des alliés jusque dans les rangs de l’opposition pour faire taire l’opposant. Israel Beytenou, Yesh Atid et le HaMahane HaMamlahti ont rallié la procédure, en s’appuyant sur une disposition légale permettant d’exclure un député jugé hostile au « caractère juif et démocratique » de l’État. Une majorité qualifiée de 90 voix sera nécessaire, dans les trois semaines, pour confirmer cette destitution en plénière.
La manœuvre a suscité des réserves jusque chez la conseillère juridique de la Knesset, Sagit Afik, qui estime que les propos incriminés sont isolés, ambigus, et ne permettent pas de fonder une telle mesure.
Ayman…