La décision du Conseil d’administration du BIT est la conséquence du vote, le 10 mai 2024, de la résolution ES-10/23 de l’Assemblée générale des Nations Unies, adoptée lors de la dixième session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale.
Cette résolution visait à améliorer les droits de la Palestine à l’Organisation des Nations Unies en tant qu’État observateur, sans lui accorder une adhésion à part entière. Elle exhortait le Conseil de sécurité à accorder « un examen favorable » à la demande de la Palestine.
En vertu de cette résolution, la mission palestinienne a désormais le droit de siéger à l’Assemblée générale parmi les autres États, par ordre alphabétique, au lieu d’occuper un siège d’observateur situé au fond de la salle.
La résolution précisait toutefois que « l’État de Palestine, en sa qualité d’État observateur, n’a pas le droit de voter à l’Assemblée générale ni de présenter sa candidature aux organes des Nations Unies ». La résolution ES-10/23 avait été adoptée avec 143 voix pour (dont la France, la Belgique et l’Espagne), 25 abstentions (dont la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Italie), 16 non-votants et neuf voix contre (dont Israël, l’Argentine de Javier Milei et les États-Unis).
La Confédération syndicale internationale (CSI), internationale syndicale comme la FSM, avait travaillé en étroite collaboration avec l’Autorité palestinienne pour que la reconnaissance de la Palestine au titre de pays observateur soit mise à l’ordre du jour du Conseil d’administration du BIT.
La CSI plaide en effet pour que la Palestine soit acceptée en tant que membre égalitaire et à part entière de la communauté internationale.
Pour Luc Triangle, le secrétaire général de la CSI, « Cette reconnaissance par l’OIT marque un pas important vers une reconnaissance internationale plus large de l’existence d’un État palestinien. Il s’agit à la fois d’une lueur d’espoir et d’un geste de solidarité fort pour le peuple palestinien, qui continue de voir ses droits humains et syndicaux lourdement menacés ».